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vendredi 8 novembre 2013

Se remettre au sport

Mis à part tous les points négatifs déjà énonces lors de mon précèdent article, travailler dans un restaurant comporte un autre énorme risque : devenir une grosse vache.

Travailler dans un resto, c’est comme qui dirait travailler pendant les heures de repas. Avant de commencer à travailler, tu n’as bien évidement pas faim. Mais lorsque tu apportes des kilos de belles assiettes chaudes et parfumées à tes clients pendant 3h, tu as le temps de saliver, de les envier, de vouloir piquer dans leur assiette, puis tu as le temps de t’épuiser, d’avoir faim, de regarder ta montre et de réaliser que tu as encore 3h à tenir avant de pouvoir manger (il n’y a de pause qu’au-delà de la 6eme heure de travail au Canada).

Bref, de temps en temps, le personnel de cuisine te fait passer une assiette de frites. C’est là que tous les serveurs puisent leur énergie vitale, se jetant avidement sur l’assiette commune, mâchant en cercle comme un groupe de pingouins frigorifiés leurs 5 frites avant de retourner en salle.

Bilan = à la fin de ton shift, tu es tout écœuré du gras ingurgité par ci par là toute la journée, tu n’as plus vraiment envie de manger mais ton corps, lui, est encore affamé de vraie nourriture..

Un mois à ce rythme a transformé mon ventre jadis plat en un ventre post-grossesse. Désespérée, je regardais l’une de mes collègues au corps de rêve (comme la quasi-totalité des femmes de 15 à 95 ans dans cette ville) avant de lui demander comment diable faisait-elle pour ne pas devenir une grosse vache après toutes ces années de restauration.

Très simple, me dit-elle : je fais de la gym tous les jours !

Diablerie. Cette réponse, je m’y attendais. C’est bien évidement le rythme de vie hypra-sain de l’ensemble de la communauté du Grand Vancouver : du sport tous les jours. Manger sain. Et si possible, être intolérant au gluten et au lactose, pour faire bonne figure.

Bref. J’ai mené ma petite enquête autour de moi et j’ai réalisé que tout le monde allait à la gym. Avoir passé deux semaines en maillot de bain à Hawaii m’a comme qui dirait fait un petit électrochoc et, n’ayant pas fait le moindre effort depuis 2001, je me suis dit que tout ceci était en fait la situation rêvée pour me remettre au sport. Et embrasser le style de vie de ma ville d’adoption, part la même occasion.

Mercredi dernier, je suis donc allée à la salle de sport la plus proche de chez moi et j’ai rencontré mon coach personnel, Dave, un irlandais hilarant qui m’a enfilé des gants de boxe et m’a fait faire une série d’abdos de la mort qui m’ont mise au tapis. Allongé a côté de moi pour m’encourager au mieux, il m’a rappelé que mes muscles roupillaient depuis des mois dans la douce chaleur de leur lit, et que j’étais en train de leur arracher la couette et d’ouvrir en grand la fenêtre pour les réveiller. Normal que ton corps aime pas ça !! Me criait-il avec son accent trop marrant. Mais tu vas voir ce que tu vas en faire une fois qu’ils seront debout !

Autant vous dire que j’ai mis 5 jours à pouvoir rire ou respirer sans souffrir. Mais depuis, je suis retournée à la salle de gym, poussée par la vue de toutes ces filles canons qui courent tous les matins dans ma rue, sous la pluie, et sans un cheveu qui frisotte (garces).

Faire du fitness, du sport, de la compétition, c’est un état d’esprit à Vancouver. Les magazines féminins ne sont qu’exercices et régimes pré et post workout. La mode, chez H&M ou dans la presse, c’est le sportwear – les chaussures de yoga, les leggins, la lingerie sportive et le sérum anti-frisottis pour rester belle pendant l’effort. Idem chez les hommes, bien entendu. Mes amis masculins ont un corps à faire rougir Wolverine. L’un d’eux, Banana Bread (que vous connaissez tous maintenant), travaille sur un projet initié par trois jeunes femmes de Vancouver, dont j’avais envie de vous parler aujourd’hui : RUN like a GIRL.


J’adore cette initiative car c’est un pur exemple de ce mode de vie dont je tente de vous parler au travers de cet article : courir tous les jours, se dépasser, s'entraider, bien manger. Du pur Vancouver.

En gros, ces trois copines fans de running ont réussi, en moins d'une année, a créer une communauté de 28000 passionnés de sport a travers le monde. Organisations de courses, recherche de partenaire d'entrainement, échange de recettes et vente de vêtements de sport, dont les bénéfices vont a diverses œuvres de charités (par exemple, elles ont levé 10.000$ pour les victimes des attentats de Boston, et plus de 4000$ pour la recherche contre le cancer de sein).

Ces filles me donnent envie de courir. Parce qu'elles, et toutes ces autres coureuses hypra canons, et tous ces coureurs de tous sexes et de tous ages qui peuplent les rues de Vancouver, donnent du sens a cette infâme et douloureuse expérience qu'est la course a pied. Et vous savez quoi? Apres quelques jours d'entrainement, je cours peut-être comme une fille, mais je commence a aimer ça.


Vous voulez vous y mettre et rejoindre la communauté internationale des Corps de Rêve au Grand Cœur? Bonne nouvelle, les courses sont organisées partout dans le monde, les T-shirt sont livrés partout dans le monde eux aussi, et leur page Facebook est une source quotidienne de coups de pied au cul pour enfiler ses baskets !

2 commentaires:

  1. Bonjour Marion,

    J'ai visualisé attentivement votre blog krmzv !
    Traitant d’une destination que nous proposons sur notre site : voyage-langue.com, nous souhaiterions vous inclure dans notre rubrique « blogs témoignages ».
    En effet, votre blog pourrait aider nos futurs étudiants canadiens à mieux connaître ce magnifique pays.
    Voici l'URL de la page sur laquelle je souhaiterais insérer le lien de votre site : http://voyagelangue.blogspot.fr/p/blog-temoignage.html.

    Dans l’attente de votre réponse.

    Cordialement.

    Elise consultante chez Voyage-Langue.



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  2. Bonjour Elise,
    Je serais bien entendue ravie de figurer sur votre page "témoignages". Merci pour l’intérêt que vous portez a mon blog! Vous pouvez m’écrire sur marion.krmz@gmail.com
    Cordialement,
    Marion

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